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DYS : 5 clés pour les professionnels de l’éducation

PAR JULIE DOZINEL, PROFESSEURE DE FRANÇAIS AU COLLÈGE JEAN MERMOZ (CHAUFFAILLES)

Communiquer

C’est à mon sens le point essentiel ! Vous devez parler tout d’abord avec l’élève lui-même et instaurer un climat de confiance. Si l’enfant se sent bien avec vous, il sera à même de participer en classe ou de vous dire lorsqu’il ne comprend pas ce que vous lui demandez. L’aspect affectif est une domi – nante chez les élèves dyslexiques. Si ces derniers prennent conscience que vous vous souciez d’eux, ils sauront s’investir. Vous devez également parler avec la famille. Cette dernière est certainement en souffrance, autant que l’enfant, et prendre en compte ce mal-être est essentiel. La famille et les profession – nels qui entourent l’enfant doivent travailler conjointement pour que l’élève puisse progresser. Vous n’êtes pas seul(e) et c’est important d’en avoir conscience : parlez avec les collè – gues, le médecin scolaire, le psychologue, le conseiller principal d’éducation, l’orthophoniste de l’enfant, les professionnels qui suivent l’enfant… Autant de personnes ressources qui pourront vous apporter des pistes et trouver avec vous des solutions.

Anticiper

Il vaut mieux avoir des ressources d’avance ou différenciées et anticiper sur les besoins de vos élèves. Il ne faut pas rester figé si vous sentez que l’activité proposée ne convient pas. En effet, d’une séance à l’autre, l’enfant peut être fatigué, contrarié ou encore énervé et ne sera peut-être pas réceptif à une activité groupée. Ce n’est pas du temps perdu que d’isoler un élève pour lui faire faire des exercices différents. Il saura apprécier l’investissement, c’est certain, et vous, vous serez davantage serein. Alors certes, cela demande de l’organisation mais si elle est opérée au fur et à mesure, elle fera dès lors partie intégrante de vos habitudes d’enseignant.

Tester

Avec des élèves dyslexiques, aucune idée n’est mauvaise. Il n’existe aucune formule miracle qui conviendrait à tous les enfants atteints de ce trouble. Ce sont avant tout des êtres humains avec leur sensibilité personnelle et leurs propres mé – canismes. Les modes d’emploi ne sont pas fournis. Alors il faut tenter ! Avec ce genre d’élèves atypiques, il ne faut pas hésiter à sortir du cadre de l’enseignement traditionnel où l’élève reste sagement assis sur sa chaise pendant que l’enseignant est debout face au groupe classe. Changez la disposition des tables, incorporez des rituels ou encore proposez des activités différenciées et autonomes. Les possibilités sont nombreuses. Osez !

Adapter

Bon nombre de fois, il vous faudra adapter vos supports : les aérer pour leur donner davantage de clarté et focaliser l’at – tention de l’élève, découper les exercices et les agrafer pour présenter une tâche à la fois, agrandir le document pour qu’il soit davantage lisible, surligner les informations essentielles… Autant d’aménagements simples qui peuvent être proposés et ainsi rassurer l’élève qui se sentira pris en compte et pourra donner le meilleur de lui-même.

Se faire confiance

Vous êtes un professionnel et vous avez en vous des compé – tences parfois insoupçonnées. Faire face à des élèves ou des enfants atypiques va être désormais notre quotidien. Ils ont toujours été là mais n’étaient pas détectés. C’est aujourd’hui une chance qu’ils le soient. Vous n’êtes peut-être pas formé(e) mais vous avez des ressources humaines sur lesquelles vous pouvez vous appuyer et qui sont même primordiales : empa – thie, patience, écoute, volonté… Vous avez des atouts qui vont vous aider.

Retrouvez Julie Dozinel Sur instragram : @laboi.tedepandore

Sur internet : uneboitedepandore.com

Article tiré du magazine Innovation en Éducation

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