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Promouvoir l’égalité filles-garçons

Comment favoriser l’égalité entre les filles et les garçons

Le saviez-vous ? Promouvoir l’égalité filles-garçons est un des objectifs majeurs du système éducatif en France. D’ailleurs, ce principe fondamental est inscrit dans le code de l’éducation. Le climat scolaire doit être serein pour tous. La mixité et l’égalité sont primordiales. À la maison, nous pouvons aussi mettre en place certaines actions. 

Promotion de l’égalité filles-garçons à l’école

Les inégalités dans le milieu scolaire

À l’école, tous les jours, des préjugés et des discriminations peuvent être constatés : « Tu cours comme une fille »,  « le rose, c’est pas pour les garçons ». Le problème est que ces attitudes sont souvent inconscientes et que les adultes n’interviennent pas systématiquement. Il faudrait pouvoir identifier les stéréotypes et apprendre à les enrayer. Cela permettrait aux élèves d’arrêter de s’auto-évaluer négativement et de commencer à être qui ils sont vraiment.

Aucun enfant ne devrait avoir à subir des comportements dominants et violents en raison de ses goûts ou de ses choix. Ce n’est pas normal et il faut le clamer haut et fort. Qu’est-ce qui peut concrètement être observé dans le milieu scolaire ?

  • Les couleurs : les filles sont associées à certaines couleurs, les garçons à d’autres. Lors de la distribution des cahiers à la rentrée par exemple, la maîtresse aura tendance à donner les bleus aux garçons et les roses aux filles. De même, si une fille porte des vêtements bleus, on ne lui dit rien. Un garçon qui met du rose ou qui a un vélo pailleté reçoit à coup sûr des commentaires négatifs toute la journée. 
  • La communication audiovisuelle : les affiches accrochées aux murs des classes ne sont pas toujours choisies avec soin. Les grands personnages de l’histoire sont souvent des hommes par exemple. Cela concerne également les vidéos montrées aux enfants. Le centre Simone de Beauvoir, sur son site Genrimages, propose des grilles d’observation sexuées de la publicité. Adaptées à tous les âges, elles peuvent être utilisées pour analyser ces supports. Elles sont parfaites pour un cours d’éducation aux médias. 
  • L’appropriation de l’espace : À l’école maternelle, l’espace cuisine est le plus souvent investi par les petites filles tandis que les garçons jouent aux jeux de construction. Cette tendance est toutefois moins observée en petite section car les enfants n’ont pas encore vraiment conscience de leur genre. Dès le CP, les filles jouent ensemble dans un coin de la cour pendant que les autres investissent l’espace avec leur ballon de foot. Les affinités et les activités sont très vite catégorisées par genre.
  • La prise de parole : Les garçons investissent tout autant l’espace sonore que l’espace physique. Ils s’expriment plus spontanément et coupent la parole pour intervenir. Les filles lèvent patiemment la main et sont donc moins interrogées par leurs professeurs.
  • Les violences : Lorsqu’une insulte raciste est prononcée, la victime dénonce son agresseur presque systématiquement. Quant il s’agit d’une insulte sexiste ou homophobe, elle est passée sous silence. Considérées comme ordinaires, ces attaques sont rarement punies. Les garçons sont le plus souvent les auteurs de violences verbales ou physiques. Ils en sont aussi plus souvent les victimes.
  • Les notes : les filles et les garçons ne sont pas toujours notés de la même manière. Cela dépend fortement du sexe de l’enseignant.e. Cela peut s’expliquer par le fait que les attentes sont différentes. Les filles sont félicitées pour leurs résultats et les garçons sont encouragés pour leur potentiel.
  • L’orientation : Il a été démontré que les filles, dans l’ensemble, réussissent mieux à l’école que les garçons. Elles ont de meilleurs résultats en français et sont plus nombreuses à obtenir le baccalauréat.  En 2016, il y a eu 83,8 % de bachelières et 74,0 % de bacheliers. Les filles sont aussi plus nombreuses à s’orienter vers une filiale générale, mais peu choisissent une voie scientifique. Dans l’enseignement professionnel, même constat. Dans les domaines de la production, il y a 85% de garçons et dans les domaines de services, 66% de filles.

Actions mises en place

En ce qui concerne la communauté pédagogique, la mise en œuvre de la politique éducative en faveur de l’égalité entre les filles et les garçons à l’École repose d’une part sur la formation de tout le personnel. Elle vise à déconstruire les préjugés et à prévenir le harcèlement, le cyberharcèlement, ainsi que les violences sexistes et sexuelles. D’autre part, l’égalité au cœur des enseignements et de la pratique pédagogique est prise en compte. Les personnels d’éducation ont à leur disposition divers outils comme un espace dédié sur le site « Non au harcèlement », des vidéos d’experts ou encore des fiches conseils pour les élèves.

Dans le second degré, chaque établissement doit avoir des référents égalité. Ils sont chargés de diffuser une culture de la parité au sein de l’école. Cela passe notamment par des actions de sensibilisation, la diffusion d’information et la formation des équipes. Pour les élèves, toutes les disciplines se doivent d’aborder l’égalité filles-garçons, de manière explicite ou non.

Aborder l’égalité des genres à la maison

En famille aussi il est possible d’agir pour combattre les inégalités filles-garçons. Quand vos enfants sont petits, faites attention aux jouets qu’ils reçoivent. Chacun devrait pouvoir jouer avec un poupon ou un camion de pompiers. Si vous avez les deux genres à la maison, donnez les mêmes tâches à tout le monde. Chacun doit participer de manière égalitaire. Pensez aussi à donner le bon exemple en tant que parents. Veillez à ne pas valoriser la force des garçons pendant que vous dites aux filles qu’elles sont belles et douces. 

Si votre ado est ami.e avec un enfant du sexe opposé, évitez de lui demander s’ils sont en couple ! « C’est ton amoureuse ? ». Les amitiés mixtes doivent être encouragées. Côté sport, dites à vos enfants qu’ils sont libres de choisir n’importe quelle activité. Un garçon peut très bien aimer la danse et les filles le foot ! Les soutenir et leur apprendre à répondre aux critiques leur garantit un bon épanouissement. Enfin, profitez de chaque moment en famille pour débattre sur le sujet. Qu’en pensent-ils ? Que voudraient-ils voir changer ? Ils doivent se sentir en confiance et pouvoir tout vous dire.

Promouvoir l’égalité filles-garçons : journées de mobilisation

Journée internationale des droits des femmes

Le 8 mars, lors de cette journée internationale, les élèves des écoles, collèges et lycées sont sensibilisés et mobilisés sur les droits et la place de la femme : vie économique, politique, égalité avec les hommes. Le code de l’éducation stipule que la transmission de la valeur d’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l’école primaire.

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Le 25 novembre est un jour consacré à l’élimination de la violence à l’égard des femmes. C’est encore une bonne occasion pour les enseignants et les professeurs d’échanger avec leurs élèves. Ils sont invités à proposer des activités pour les sensibiliser aux inégalités et aux violences que subit la gente féminine.

L’égalité entre les filles et les garçons est un combat de tous les jours. Chacun se doit de mettre sa pierre à l’édifice pour que les enfants grandissent sereinement et évoluent dans une société juste. Venez parler de ce sujet au prochain congrès Innovation en Éducation !

Sources :

https://www.education.gouv.fr

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