La pédagogie Freinet fête ses 40 ans près d’Angers !

Les pédagogies alternatives ont le vent en poupe ces dernières années. Une envie pour beaucoup de proposer une éducation différente à leurs enfants ! A cette image, dans la région d’Angers, cela fait 40 ans que la pédagogie Freinet a fait son apparition.

Certains élèves feraient-ils du Freinet sans le savoir ?

Au retour des vacances, si l’enseignant demande à votre enfant et à ses camarades – installés en cercle devant le tableau – « Quoi de neuf ? », alors votre enfant a été initié à la pédagogie Freinet. C’est Célestin Freinet qui a créé cette pédagogie éponyme, durant les années 1920- 1930.

L’école en pleine transformation

A Saint-Lambert-du-Lattay, cela fait 40 ans que la pédagogie Freinet a été mise en place au seint de l’école traditionnelle. Pour Frédéric Tijou, directeur de l’école et responsable départemental de l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM 49), « l’école se transforme beaucoup. La question des moyens existe évidemment, mais ce sont d’abord les enseignants qui doivent transformer l’école ».

Sur une des portes de sa classe, quelques citations : « Si tu ne sais pas, demande, mais si tu es capable, partage », « On est tous capables », »Freinet, c’est d’abord une vision de la société, une pédagogie, et pas une méthode, un livre que l’on suit de A à Z« , explique Frédéric Tijou.

L’enfant, acteur de ses apprentissages

La pédagogie Freinet, c’est avant tout un ensemble de valeurs qui rendent l’enfant acteur de ses apprentissages et un ensemble de piliers. Parmi elles, le travail en coopération, les conseils de classe, le travail individualisé ou encore le tâtonnement expérimental. Et pour que l’enfant puisse être acteur, il est important que l’enseignant adopte une posture bienveillante. Il est nécessaire également que l’enseignant fasse confiance aux enfants.

La pédagogie Freinet à l’école publique

Le directeur de l’école l’exprime : « il n’en voudrait pas en dehors du cadre populaire d’une école communale : si sur 100 familles, 80 ne venaient que pour l’école Freinet, on ne toucherait que des gens convaincus… ».

Autre point. « On ne se dit pas meilleurs que les autres : ce qui me semble important, chez Freinet, c’est qu’à chaque fois, au lieu de critiquer un système, il proposait toujours autre chose, une alternative. »

Enfin, lors de son interview accordé à AngersMag, Frédéric Tijou ajoute : « Ce qui manque sans doute le plus au système actuel, c’est de prendre le temps de parler de ce qu’on vit dans nos classes. Prendre le temps, aussi, au-delà des outils, de savoir pourquoi on fait ceci ou cela. »

Source : http://www.angersmag.info/

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