Ils ont percé le mystère de la dyslexie !

Physiciens à l’université de Rennes 1, Albert Le Floch et Guy Ropars ont percé le mystère de la dyslexie ou plutôt pourquoi des gens sont dyslexiques. « Si vous êtes dyslexiques, c’est d’abord une question de symétrie trop parfaite de vos taches de Maxwell qui se trouvent dans vos yeux » a révélé l’étude. Qu’est-ce que cela signifie ?

La dyslexie, définition

Selon l’OMS, « la dyslexie est un trouble spécifique de la lecture. Il s’agit également d’un trouble persistant de l’acquisition du langage écrit caractérisé par de grandes difficultés dans l’acquisition et dans l’automatisation des mécanismes nécessaires à la maîtrise de l’écrit (lecture, écriture, orthographe…). » Un trouble qui toucherait près de 10% de la population mondiale soit près de 700 millions de personnes.

Les récentes découvertes

Albert Le Floch et Guy Ropars viennent de découvrir pourquoi des individus seraient dyslexiques et comment alors les aider. Leur étude a été publiée mercredi 18 octobre dans la revue scientifique « The Royal Society ».

Interrogé par Ouest France, Albert Le Floch explique : « Dans chaque œil, nous avons ce que l’on appelle une tache de Maxwell, du nom d’un célèbre physicien du XIXe siècle » Une tâche qui a la particularité de ne pas laisser la lumière bleue. « Chez les gens non dyslexiques, ces taches ne sont pas les mêmes. Celle de l’œil directeur est parfaitement circulaire tandis que l’autre a plutôt une forme de patate diffuse. »

Un exemple « vous regardez la lettre « b », votre œil directeur va parfaitement l’imprimer dans une partie de votre cerveau tandis qu’une image inversée fantôme, donc un « d », sera stockée dans une autre partie. Mais le cerveau ne tiendra pas compte de cette lettre fantôme. »

Chez les personnes dyslexiques

Pour les dyslexiques, les taches de Maxwell seraient identiques et parfaitement symétriques. « Ils n’ont donc pas d’œil droit ou gauche directeur et l’image fantôme de la lettre ne va pas s’effacer. » Le cerveau ne sait alors plus quelle lettre il doit sélectionner.

Des résultats qu’ils ont pu prouver car une étude réalisée sur deux groupes d’individus. L’un sur 30 étudiants dyslexiques et l’autre sur 30 étudiants non dyslexiques.

La solution ?

Ils ont mis au point un système de lampe de lecture qui permet de corriger cette anomalie. Ils espèrent que cela pourra déboucher sur de nouvelles approches de traitement de la dyslexie.

Source : https://www.ouest-france.fr

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