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Québec : la réforme de l’éducation




Depuis les années 1960, le système éducatif québécois s’est transformé dans le but d’atteindre des objectifs quantitatifs d’accessibilité de l’école pour tous.

La nouvelle réforme des années 2000 vise désormais des objectifs qualitatifs de réussite du plus grand nombre dans un contexte scolaire marqué par l’hétérogénéité et des problèmes d’échec de décrochage scolaire.

Parmi ces réformes, les responsables du système éducatif québécois ont souligné la pertinence et la nécessité de différencier la pédagogie pour tenir le pari de la réussite scolaire pour tous les élèves.

Mieux encore, des dispositifs contre les cycles d’apprentissage ont été mis en place afin de favoriser l’application de la différenciation pédagogique.

Différencier la pédagogie”, une stratégie animée par une intention louable, cependant, dans le secteur de l’éducation, il arrive fréquemment que des innovations pédagogiques soient proposées à grande échelle sans pour autant bénéficier d’un appui du côté de la recherche.

 

 

Pédagogie différenciée, nature & limites

 

Pour savoir si cette approche est efficace, une étude a été réalisée.

Il s’agit de chercher à identifier les effets de ce type de pédagogie sur la réussite des élèves. Pour ce faire, 3 étapes ont été nécessaires.

D’abord, il a fallu recenser les études portant sur les effets de la pédagogie différenciée sur la réussite scolaire des élèves.

Ensuite, classer le seuil de validité scientifique des études trouvées à l’aide du modèle des trois niveaux de recherche en éducation proposé par Ellis. Il s’agit d’un modèle de classification selon lequel les recherches peuvent appartenir aux catégories (essais” ; “recherches de niveau 1” ; “recherches de niveau 2” ou “recherches de niveau 3”.

Les recherches de niveau 1 sont généralement de type descriptif (études de cas). Celles de niveau 2 sont expérimentales et visent à vérifier l’efficacité des théories données à petite échelle. Les recherches de niveau 3, elles, sont semblables à celles de niveau 2 mais sont réalisées à plus grande échelle.

Ensuite, il a fallu déterminer si les recherches en éducation présentent une preuve d’efficacité forte, possible ou encore aucune.

Dans le cadre de la recension des études, 189 documents portant sur les effets de cette pratique ont été sélectionnés. 171 essais ont été identifiés et 13 recherches empiriques, soit 8 recherches de niveau 1, une de niveau 2 et quatre de niveau 3 ont été analysées.

Après avoir approfondi l’étude, 8 ne représentaient aucune preuve d’efficacité significative ; 4 représentaient une preuve d’efficacité possible, et seulement une d’efficacité forte.

Ce constat ne signifie pas qu’il faille pour autant ignorer les besoins particuliers de certains étudiants, mais il invite plutôt à différencier nos interventions pédagogiques sur la base de données probante afin d’augmenter les probabilités de succès des divers moyens proposés.

 

 

Une approche unique

 

Ce modèle d’intervention en 3 niveaux offre aux élèves une différenciation des occasions d’enseignement en fonction de leurs besoins et à partir d’un cadre d’apprentissage explicite.

Celui-ci prévoit, et ce, dès la maternelle, un monitorage continu des progrès des élèves et de leur réponse à l’intervention, ainsi qu’une évaluation systématique de leurs apprentissages, le tout en vue d’ajuster les interventions pour mieux répondre à leurs besoins.

L’efficacité d’un modèle à trois niveaux a été démontrée. Il représente un bon exemple d’interventions pédagogiques fondées sur des données probantes et dont l’efficacité a été démontrée également dans différents contextes (lecture, écriture, mathématiques, etc).

 

 

Source: journals.openedition.org

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